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Je m'appelle Lotte et j'ai huit ans (Littérature étrangère t. 4857) Details
Une plongée dans le cœur d'une enfant dont les parents se séparent à en 1960, (une époque où le divorce entrainait une marginalisation) et pour qui le salut se trouvera chez ses grands-parents où elle tentera de se réinventer et de fuir les ombres qui viennent lui rendre visite chaque soir depuis le divorce...La vie de Lotte, huit ans, s'écroule : ses parents divorcent, une honte dans la Norvège des années 1960. Divisée entre une mère inapte au bonheur et un père adoré qui lui échappe, rejetée par ses amies, étrangère à elle-même, elle retrouve un peu de sa joie l'été, dans la ferme de ses grands-parents, où dans l'ombre des non-dits et des secrets, elle tentera de se réinventer. Dans ce premier roman en clair-obscur, tableau délicat d'une enfance entravée, Anne B. Ragde tisse un portrait psychologique sensible, vibrant de justesse. Bouleversant. Traduit du norvégien par Hélène Hervieu
Reviews
Si l'éditeur met en avant le problème du divorce que vit Lotte, à une époque où on ne divorçait guère, j'ai surtout apprécié la façon de vivre de la petite fille, dont l'enfance doit correspondre à la mienne, juste avant l'arrivée de la télé pour tous, des voitures dans chaque foyer. Tout est si vrai, le désir d'avoir une chambre pour soi, l'amour d'une grand-mère, les vêtements que l'on fait le plus souvent à la maison. Les vacances dans la ferme du nord de la Norvège sont merveilleusement évoquées. Le récit entremêle ces vacances et l'histoire de l'année qui précède, avec la séparation des parents, les sorties avec le père qui vit avec une autre femme, le manque de ressources de la mère, qui comme beaucoup de femmes de l'après guerre ne travaille pas, et se morfond chez elle.Lotte est une courageuse petite bonne femme, très attachante, qui sait s'émouvoir de chaussettes tricotées par sa grand mère comme cadeau de Noël, qui comme toutes les petites filles aiment se comparer à ses copines, profession du père, possession d'appareils électroménagers, vêtements...Je n'ai pas quitté Lotte, j'ai dévoré le bouquin.
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